IMPACT DES SMARTPHONES SUR L’HOMME ET L’environnement

Impact sur l’homme

Les matériaux nécessaires à la fabrication d’un smartphone sont majoritairement extraits dans les pays en voie de développement. En Indonésie, l’étain est récupéré par des enfants plongeurs. Selon l’UNICEF, plus de 40 000 enfants travailleraient dans les mines du sud de la République Démocratique du Congo, dont beaucoup dans des mines de cobalt et de coltan, minerais stratégiques que l’on retrouve dans les batteries et les condensateurs des smartphones.. Les fabricants de smartphones se soucient encore trop peu des conditions de travail dans lesquelles les matières premières sont extraites malgré un début de prise de conscience.

La fabrication des smartphones pose aussi problème d’un point de vue sanitaire, compte-tenu des conditions de travail sur les sites miniers et métallurgiques. La mortalité des travailleurs présents dans les mines artisanales est particulièrement précoce du fait de la précarité de l’activité qui entraine de nombreux accidents et prises de risques (pratiques d’extraction chimiques réalisées sans les précautions nécessaires). La mine industrielle et l’activité métallurgique n’est pas non plus sans danger pour les travailleurs. L’intensité et le rythme exigés sont responsables de maladies professionnelles chroniques (notamment des cancers et des maladies dos/bassin).

En Chine, l’exploitation du néodyme, utilisé dans les aimants des smartphones, génère des rejets d’eau acide et des déchets chargés en radioactivité ainsi qu’en métaux lourds.

Au Chili, en Argentine et en Bolivie, l’utilisation massive d’eau pour la production de lithium (métal présent dans les batteries des smartphones) provoque des conflits d’usages avec les populations locales, au point de compromettre leur survie.

Enfin, la fabrication des smartphones a des conséquences sociétales. L’activité minière contribue à des mouvements de population mais également des risques sécuritaires, notamment pour les métaux dits précieux et technologiques dont la valeur est importante. Des enjeux spécifique sont notamment rattachées aux « Blood Diamonds ». L’extraction et le commerce d’étain, de tantale, de tungstène et d’or (regroupés dans le sigle « 3TG ») alimentent ainsi l’instabilité en République Démocratique du Congo, dans la région des grands lacs africains mais aussi en Amérique centrale et en Birmanie.
Les matériaux sont extraits dans des conditions de travail qui violent les droits humains fondamentaux et dont les profits contribuent à alimenter des groupes armés, aux dépends des populations locales.

Playlist Youtube sur l’impact humain et environnemental de la fabrication des smartphones

Impact sur l’environnement

Nous savons tous que si nous n’agissons pas, même à notre petite échelle, la Terre ne supportera pas longtemps notre mode de vie actuel. Nous savons aussi tous qu’il n’y aura pas de planète B et que nous mettons en péril notre avenir et celui des générations à venir. « Faire mieux pour l’environnement » ne devrait pas être synonyme d’ « effort » ou réservé à ceux qui en ont les moyens ou nécessiter une volonté incroyable. Cela devrait être simple et naturel ! « Blue Green Planet« 

Les matériaux nécessaire à la fabrication des smartphones sont arrachés à la terre où qu’ils soient et aussi rares soient-ils. Déforestation, appauvrissement des sols, destruction d’habitats naturels pour les animaux, et même irradiation de zones entières et pollution des cours d’eau, les conséquences sont très lourdes même si elles ne touchent que peu les Occidentaux.

En 2019, plus de 50 millions de tonnes de déchets électriques et d’équipements électroniques (dits DEEE ou E-Waste) ont été produits dans le monde. Soit un poids supérieur à celui de tous les avions de ligne construits jusqu’à présent ou égal à celui du nombre de Tours Eiffel qu’il faudrait pour remplir Manhattan ! Ce chiffre, pourrait presque tripler pour passer à 120 millions de tonnes d’ici à 2050.

 

Tout au long de son cycle de vie (de l’extraction des matières
premières, en passant par sa fabrication, son transport, son utilisation
et sa fin de vie), un smartphone a des impacts sur l’environnement,
Les principaux sont l’épuisement des ressources, les atteintes à la biodiversité dues aux rejets toxiques dans l’environnement et l’émission de gaz à effet de serre.

L’empreinte environnementale des smartphones est principalement
due à l’extraction des minerais. L’exploitation des mines conduit à la destruction d’écosystèmes et à de multiples pollutions de l’eau, de l’air et des sols. Les activités métallurgiques et électroniques sont aussi très impactantes et énergivores.

La fabrication d’un smartphone (de l’extraction des minerais à l’assemblage final) est responsable d’environ trois quarts de ces impacts environnementaux, qui sont en grande partie imputables à l’écran et aux composants électroniques complexes (microprocesseurs, etc.). La consommation d’énergie des 7 milliards de smartphones qui ont été fabriqués dans le monde depuis 2010 représente 968 TWh, soit presque autant qu’un an de consommation électrique en Inde.

Il faut mobiliser 70 kg de matières premières pour produire, utiliser et éliminer un seul smartphone, soit 600 fois le poids d’un téléphone !